Collection Gurlitt, état des lieux, 2e partie Les spoliations nazies et leurs conséquences
Sous le titre Les spoliations nazies et leurs conséquences, le second volet de l'état des lieux de la collection Gurlitt rend compte du rôle joué par le marchand d'art Hildebrand Gurlitt dans le contexte de la politique de persécution nationale-socialiste. Y sont présentées des oeuvres exceptionnelles, de Lucas Cranach le Jeune, Claude Monet, Auguste Rodin, Max Beckmann et bien d'autres, provenant de la collection Gurlitt. Toutes les oeuvres sur lesquelles pèse un soupçon de spoliation sont des prêts. Parmi les pièces d'expositions figurent également des oeuvres restituées. Celles-ci ont été généreusement mises à la disposition du Kunstmuseum Bern sous forme de prêt par les héritiers des propriétaires légitimes.
L'exposition présente près de 130 oeuvres provenant de la succession du marchand d'art Hildebrand Gurlitt (1895-1956). Elles attestent pour la plupart d'entre elles une provenance lacunaire, si bien qu'il n'a pas été possible de mettre en évidence ni d'exclure avec certitude qu'il s'agissait de confiscations réalisées dans le cadre des persécutions nazies. Même si, dans la majorité des cas, il n'existe à ce jour aucun indice concret accréditant une spoliation. Cet ensemble d'oeuvres comprend des peintures, des sculptures et des oeuvres graphiques, parmi lesquelles quelques oeuvres exceptionnelles de maîtres allemands et néerlandais des XVIe et XVIIe siècles ainsi que d'artistes des courants réaliste, impressionniste et expressionniste allemand. Sont représentés des artistes tels que Bartholomäus Spranger, Pieter Brueghel, Gustave Courbet, Paul Signac et Otto Dix.
Divisée en trois parties, l'exposition retrace l'évolution du marché de l'art sous la dictature nationalesocialiste à l'exemple des activités de Gurlitt. Elle montre les conjonctures qui affectèrent ce marché et les critères de goût qui y prévalaient. Enfin, grâce à la biographie des anciens propriétaires de certaines oeuvres ou ensembles d'oeuvres, elle replace dans leur contexte historique les conditions dans lesquelles le régime nazi acquit ces oeuvres et se livra à des actions systématiques de confiscation. Les relations commerciales que Gurlitt noua jusqu’en Suisse illustrent la dimension internationale du commerce d'oeuvres spoliées de façon exemplaire. Une salle est spécialement réservée aux oeuvres dont il est avéré qu'il s'agit de spoliations ou sur lesquelles pèse un soupçon de spoliation.
La collection Gurlitt renferme un total de 1'557 oeuvres. Six d'entre elles ont été identifiées comme des spoliations, quatre ont déjà pu être restituées et il subsiste actuellement 61 cas de soupçon de spoliation (État au 18.4.2018).
L'Atelier de recherche de provenance présente trois études de cas qui rendent compte des méthodes de la recherche de provenance et des questionnements auxquels elle est confrontée.
Deux films documentaires sont diffusés en alternance dans l'exposition : Gurlitts Schatten produit par la SRF et Les Marchands d'Hitler.
Cette exposition est une production de la Bundeskunsthalle de Bonn, présentée dans une version élargie par le Kunstmuseum Bern.
Commissaire
Dr. Nikola Doll, Directrice Recherche de Provenance Kunstmuseum Bern
Contact
Maria-Teresa Cano, Directrice Communication et Relations Publiques Kunstmuseum Bern – Zentrum Paul Klee, , T +41 31 359 01 89
Vers la section presse
(Veuillez-vous connecter pour télécharger les images)